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Conçues entre 1930 et 1950, les piques à escargots, à fruits et à cocktails, ont une vocation gastronomique. Ces piques servaient à la dégustation des escargots, des fruits, etc. Preuve de raffinement, ils trouvent aussi leur place sur les étagères des collectionneurs.

Original ce couple de chinois en inox, portant, fixées sur un brancard les piques à fruits. Ce présentoir est inspiré d'une fable célèbre de La Fontaine.

L'ustensile se décline en fait soit en fourchette à deux pointes, lorsqu'il s'agit d'un service à escargots, soit en une pointe unique, si elles servent pour des amuse-gueule ou des fruits, voire des bigorneaux. Ce type de service ne dérogeant pas aux lois de la table, l'unité de base est est la douzaine, comme pour les fourchettes, couteaux et autres cuilleres.

Dès les années 30, les piques de table se sont imposés, donnant lieu à la production de contenants ouvragés destinés à les accueillir.

Ainsi naquirent de véritables présentoirs de tables décoratifs. Les fabricants se sont dès lors ingéniés à créer des supports notamment en forme de personnages et d'animaux. L'escargot, leader de toute cette ménagerie, apparait ici et là sur une feuille de salade, ou suivant une gondole tractée par un canard...

En chrome, régule ou palissandre

Les fonctions de ces ustensiles sont très variées ; il existe même un service pour les cerises à l'eau de vie. Sa forme générale est assez explicite, puisqu'il s'agit de trois cerises de bonne taille, accueillant douze piques. Les ensembles sont réalisés en régule, en , voire en corne. Les piques, en acier, présentent une tête en plastique, en bakélite, en galalithe, ou en verre, selon les époques. Les personnages ou animaux dans les années 30, sont fixés sur des socles en palissandre. Les ensembles ainsi conçus étaient donc suffisament décoratifs pour être posés sur une cheminée ou un buffet à deux corps à côté d'une coupe à fruits ou d'un bibelot en Vallauris.

Une multitude de représentations variées ont vu le jour : deux Chinois, marchant en file indienne, portent sur leurs épaules un brancard recevant les piques dans des logements prévus à cet effet.

Citons également un canard et un escargot, signés Benjamin Rabier, discutant avec animation ; ou encore un cygne, qui accueille les piques dans son plumage ; un clochard adossé à un mur qui sert de support à ces accessoires de table ; un coureur à pieds qui franchit une ligne d'arrivée matérialisée par des piques fruits. Ici le présentoir s'agrémente d'une femme aux moeurs légères arpentant le bitume en attendant le client ; là, le thème central est un petit comptoir de bar dont les verres forment les parties supérieures des piques...

Fameuse composition signée Benjamin Rabier. un cygne avec les piques dans son plumage. un clochard adossé à un mur qui sert de support à ces accessoires de table.

Les piques sont parfois disposées de manière originale ; ainsi, un moulin à vent les utilisera comme structure. D'autres thèmes souvent exploités représentent des oiseaux sur des branches, une source d'inspiration qui durera des années 30 aux années 50. Certains sujets animaliers plus ambitieux se réfèrent aux fables de La Fontaine. Ainsi peut-on trouver le corbeau et le renard en version romantique, ou traités résolument sous l'angle de la modernité. Signalons, enfin, ce bel ensemble en palissandre qui représente un dormeur sous son parassol avec ses baleines pics.


Un moulin à vent porte piques. Un bel ensemble en palissandre. le dormeur sous son parassol avec ses baleines pics.

Des motifs récurrents

En observant de plus près les personnages et animaux utilisés, on constate qu'ils apparaissent à l'identique sur d'autres éléments d'art de la table, tels que l'assiette pour le pain grillé, le porte-couteaux, le porte fourchette à huitre, ou encore les salières et ppoivrières. D'ou une unité lorsque le couvert était dressé, et une rentabilité certaine pour le fabricant qui trouvait ainsi des débouchés multiples pour rentabiliser ces sujets réalisés à l'emporte pièce. A compter des années 60, les nouveaux supports sont moins exubérants, se contentant d'épouser la forme d'un puits ou d'un parapluie en inox. Oubliés, ils végéteront encore quelques années à la devanture des droguiste avant de disparaitre.